Handicap International recherche un Chef de Projet RRMP, basé à Goma - République Démocratique du Congo, pour une mission de 9 mois. Poste à pourvoir à partir du 15/03/2013.
PRESENTATION DE HANDICAP INTERNATIONAL
Handicap International est une organisation de solidarité internationale indépendante et impartiale, qui intervient dans les situations de pauvreté et d’exclusion, de conflits et de catastrophes. Œuvrant aux côtés des personnes handicapées et des populations vulnérables, elle agit et témoigne, pour répondre à leurs besoins essentiels, pour améliorer leurs conditions de vie et promouvoir le respect de leur dignité et de leurs droits fondamentaux. Handicap International est une association à but non lucratif, sans affiliation politique ou confessionnelle.
Pour plus d’information sur l’association : http://www.handicap-international.fr
Handicap International est composée de 3 directions opérationnelles : • La Direction de l’Action d’Urgence (DAU) • La Direction d’Action contre les Mines (DAM) • La Direction d’Action du Développement
Sous le pilotage de la Direction de l’Action d’Urgence, l’organisation s’engage à: - Fournir une réponse adéquate lors des catastrophes naturelles et des situations de conflit, partout dans le monde, et ce autant que possible dès les premières 72 heures suivant le déclenchement de la crise ; - Apporter une assistance aux populations déplacées, réfugiées et sinistrées en raison des conflits ou des catastrophes, et en leur sein aux personnes blessées et handicapées ; - Assurer une veille permanente des crises chroniques et/ou conflits pour garantir une réponse rapide aux éventuels besoins d’urgence qui pourraient survenir.
Directement rattaché(e) à la Direction de l’Action d’Urgence de Handicap International France, l’expatrié(e) sera mandaté(e) pour la mission suivante :
CONTEXTE GEOPOLITIQUE
Après de longues années de guerre, si la République Démocratique du Congo poursuit son chemin sur la voie de la stabilisation, avec des progrès constatés dans plusieurs domaines, une grande partie de la population reste extrêmement vulnérable, exposée à des risques de deux ordres :
■ Des crises de natures diverses: attaques de groupes armés, violations du Droit International Humanitaire et des Droits Humains, déplacement de populations (environ 1.64 millions de déplacés internes à fin septembre 2011), conflits fonciers et intercommunautaires et désastres naturels sont les principaux facteurs de crises, chroniques ou soudaines, qui affectent de nombreuses parties du pays. En 2011, ce tableau s’est encore assombri avec la résurgence d’épidémies, dont les plus meurtrières furent la rougeole (dans tout le pays) et le choléra (en divers endroits, notamment le long du fleuve Congo).
■ Une pauvreté et une précarité générales: les indicateurs de base restent alarmants, dans les secteurs de la santé, de l’eau, hygiène et assainissement, de la malnutrition, de la sécurité alimentaire, et de l’éducation. Dans de nombreuses zones, les services de l’Etat sont encore insuffisants pour répondre aux besoins et les infrastructures routières délabrées ne permettent pas l’accès à certaines populations.
La combinaison de ces éléments augmente la vulnérabilité de beaucoup de Congolais.
La RDC a entamé en Novembre 2011 un long processus électoral avec les élections présidentielles et législatives nationales d’abord, puis en 2013 les élections régionales et sénatoriales et ensuite municipales.
Bien qu’une certaine accalmie ait pu être observée pendant les élections du fait de la volonté exprimée des groupes armés de ne pas enrayer les opérations électorales, cette accalmie a été de courte durée et l’activisme de ces groupes armés a repris sitôt le processus terminé. Le premier semestre 2012 a connu une dégradation importante de la situation sécuritaire et humanitaire suite aux nombreuses défections enregistrées dans l’armée nationale mettant à mal une autorité de l’Etat jamais vraiment instaurée et favorisant l’activité des nombreux groupes armés. L’intensification des combats est lourde de conséquences en termes de protection et d’assistance humanitaire pour les populations locales devant fuir les zones de combats.
L’est de la RDC, et la Province du Nord Kivu notamment, sont donc l’objet de nombreuses convoitises et le théâtre de joutes militaires entre les différentes forces en présence. Le Nord Kivu, avec Goma comme capitale Provinciale, constitue en effet, aux vues de sa position à la frontière des Ouganda et Rwanda voisins, un territoire stratégique dans le jeu des alliances ethniques qui sont le socle de la politique régionale. Ses richesses minières, en outre, en font un terrain convoité de toutes les parties prenantes, qu’elles soient strictement politiques pour alimenter leurs fonds de campagnes, militaires pour renflouer le « nerf de la guerre », ou simplement trafiquantes, pour le gain immédiat qu’il assure et la survie de la multitude des groupuscules qui vivent sur cette manne.
Le 15 novembre, de violents combats ont éclaté entre les rebelles du M23 et les FARDC, marquant la fin d’une trêve virtuelle entre ces forces, qui avait duré près de trois mois. Le 20 Novembre, les M23 prenaient le contrôle de la ville de Goma avec peu d'effort. Comme résultat d'une médiation des pays des Grands Lacs, orchestré par l'Ouganda, lui-même accusé, comme le Rwanda, de soutenir le mouvement M23, les rebelles étaient supposés se retirer de 20 km de Goma contre la promesse de discussions avec le gouvernement RDC. Ces discussions ont commencé à partir du 02 Décembre à Kampala. Depuis lors, les rebelles sont cependant encore à la porte de la ville et à ce jour, les négociations n'ont pas avancé. Pendant ce temps et depuis mi-décembre, à l'exception de Goma où la criminalité est très élevée, un calme fragile et inquiétant règne dans la province, tandis que des alliances s’organisent et des lignes de front multiples se dessinent potentiellement. La multiplicité des forces en présence (FARDC, FDLR, Mai Mai, Forces Rwandaises de Défense, Armée Ougandaise, ..) dans un rayon limité laisse envisager un niveau sans précédent de violence et d’exactions au sein de la population. La communauté internationale dans son ensemble est très préoccupée par l’évolution possible de la situation sécuritaire et humanitaire dans les semaines à venir.
CONTEXTE DE LA MISSION
La Direction de l’Action d’Urgence de Handicap International a mené depuis janvier 2009 un projet de soutien logistique aux opérations d'urgence en faveur des populations sinistrées dans les territoires de Grand Nord, Béni et Lubéro. Cette opération avait pour objectifs principaux de faciliter la réactivité des partenaires humanitaires en les soulageant des contraintes logistiques (stockage et transport) liées à leurs interventions d’urgence.
Début 2011, il a été en outre décidé d’étendre le rayon de cette action au territoire de Walikale (Sud Ouest du Nord Kivu), territoire reconnu comme zone de première priorité humanitaire. La base de Walikale vise à favoriser l’intervention provisoire et/ou l’implantation de nouveaux partenaires en leur offrant des facilités de stockage et de transport ainsi qu’un espace d’hébergement et de travail dans une zone jusqu’alors peu fréquentée par la communauté humanitaire. Aujourd’hui, au terme du financement des projets du Grand Nord, la base de Walikale reste opérationnelle, permettant ainsi de nouveaux projets dans le territoire et donc une amplification et consolidation de l’espace humanitaire. Dans le cadre de ce projet et afin répondre aux besoins d’urgence de la communauté humanitaire sur l’ensemble de la Province du Nord Kivu, le déploiement d’une Plateforme Mobile d’Urgence est prévue sur une durée de 6 mois. Le financement du projet est assuré jusqu’en mars 2013.
Parallèlement, un projet de sensibilisation au Handicap des acteurs du RRMP vient renforcer depuis plusieurs mois la qualité de l’intervention de la Direction de l’Action d’Urgence dans le domaine de la prise en charge des Vulnérabilités au Nord Kivu, Sud Kivu et Province Orientale.
Enfin, la Direction de l’Action d’Urgence, au regard de la situation humanitaire régressive dans le Nord Kivu, s’est engagée dans la réponse d’urgence aux besoins des personnes affectées par le conflit, par le renforcement et le développement du programme logistique actuel et dans la perspective de développement de projets couvrant des besoins collectifs et/ou individuels par la mise en place de DVFP (Relais Handicap et Vulnérabilité) dans l’Est de la RDC.
PROJET SUR LEQUEL SERA AFFECTE L’EXPATRIE
Depuis juin 2011, une équipe de Handicap International participe aux différents clusters et déploie son énergie à l’étude des modalités opérationnelles des acteurs afin de renforcer la prise en compte des problématiques spécifiques aux Personnes en situation de Handicap (PSH) dans la mise en œuvre de leurs projets. Cette prise en compte est en effet primordiale afin de garantir le ciblage et la participation de ce groupe de personnes vulnérables aux interventions menées dans le cadre du RRMP. Il est en effet ressorti des données des rapports des missions HI, que ce groupe de personnes en situation de handicap ou à mobilité réduite représente entre 10 et 15% des bénéficiaires vulnérables déplacés.
Grâce à un important travail de sensibilisation, de formation et d’accompagnement, l’inclusion des PSH est d’ores et déjà une thématique reconnue par les partenaires du Nord Kivu et ceux-ci ont déjà commencé à apporter dans le cadre de leurs activités sectorielles (WASH, NFI/Shelter et Education) une réponse adaptée aux spécificités PSH&V.
Ce projet vient consolider les processus développés dans le cadre du projet Handicap International 2011/2012 avec les partenaires RRMP du Nord-Kivu et vise à les étendre aux partenaires RRMP du Sud-Kivu et de la Province Orientale ainsi qu’à l’ensemble de la communauté humanitaires via une présence proactive au sein des clusters nationaux et provinciaux.
Les partenaires seront sensibilisés, formés et accompagnés dans un effort de renforcement des capacités des partenaires, afin que ceux-ci puissent être autonomes dans l’identification du contexte PSH et leur prise en compte lors des évaluations, puis dans la mise en œuvre de réponses adaptées lors des interventions. Pour cela, les partenaires auront été capacités et outillés grâce à l’expertise technique et matérielle de HI, et selon les directives stratégiques émises.
Afin d’étendre la prise en compte des PSH&V au sein des organismes humanitaires à l’Est de la RDC, le présent projet comporte une partie de sensibilisation de l’ensemble de la communauté humanitaire via les clusters et autres organes de coordination, ainsi qu’un travail de plaidoyer et d’information grâce à la diffusion de supports de formation théorique et de fiches techniques thématiques adaptées aux besoins de chaque partenaire.
Le Responsable de Projet est basé à Goma et est amené à se déplacer régulièrement sur les différentes zones d’action du projet au Nord Kivu, au Sud Kivu, en Province Orientale ainsi qu’à Kinshasa.
Le poste de Responsable de Projet RRMP correspond donc à un profil généraliste avec une bonne connaissance du handicap et avec une solide expérience avérée en gestion de projet, une excellente capacité rédactionnelle et bonne maîtrise des actions de plaidoyer.
CHAINE DE RESPONSABILITE
Basé à Goma, avec de nombreux déplacements sur le terrain, sous la responsabilité du Chef de Mission: L’expatrié est responsable de : RH : Equipe Projet = Adjoint RdP, Responsables d’activités, Kinésithérapeutes, Animateur Sensibilisateur et Techniciens construction
En lien opérationnel avec : Siège : Référent technique Mission : Equipe de coordination : Coordinateurs Logistique et Administratif
PRINCIPALES RESPONSABILITES DE L’EXPATRIE Gestion et suivi des activités du projet RRMP Dimensionnement et suivi des ressources nécessaires Coordination opérationnelle avec les partenaires Plaidoyer et Stratégie Reporting et capitalisation
PRINCIPALES ACTIVITES DU POSTE 1. Gestion des activités du projet RRMP Lire et s’imprégner de la proposition de projet validée par le bailleur ; Mettre en œuvre et organiser les moyens adaptés pour atteindre les objectifs assignés ; Veiller au respect des procédures (logistiques, administratives) interne et bailleur dans la mise en œuvre du projet ; Suivi du travail des équipes sur le terrain avec le soutien de l’adjoint au chef de projet ; Suivi de l’application des recommandations sur le terrain par les équipes 2. Gestion des ressources du projet. En lien avec l’administrateur et le Chef de Mission, anticiper les besoins financiers du projet en travaillant le prévisionnel budgétaire et en assurer le suivi. En lien avec la logistique Goma, anticiper les besoins d’achat du programme dans le respect des procédures HI et Bailleur et en assurer le suivi Recruter, organiser et superviser les équipes nécessaires au bon fonctionnement du projet 3. Coordination opérationnelle avec les partenaires. En lien étroit avec l’Adjoint RdP et les responsables d’activité, assurer la coordination et la coopération avec les partenaires RRMP du Nord et Sud Kivu, et de la Province Orientale Organisation d’ateliers de sensibilisation/formation des acteurs clefs (ONG, associations de PSH, Agences humanitaires, etc.) 4. Plaidoyer et Stratégie. Présences dans les réunions de coordination (Clusters, RRMP, ad hoc…) ; Plaidoyer auprès des acteurs humanitaires pour le renforcement de la prise en compte des PSH&V dans leurs réponses ; Plaidoyer auprès des clusters nationaux et provinciaux pour l’inscription de lignes spécifiques destinées aux PSH au sein de directives adoptées ou dans le cadre des recommandations de leur stratégie ; Capitalisation de l’expérience menée et définition d’une stratégie globale de l’intégration et la protection des PSH&V dans le cadre de l’aide humanitaire dans une situation de conflit. 5. Reporting & capitalisation. Mensuel : Sitrep de suivi des activités ; En fin de mission : Rapport de passation ; Rapport de fin de mission De manière ad hoc Rapport narratif final du projet ; Rapports sur la demande du CdM ; Rendre compte régulièrement de l’avancée des activités ; En lien avec le Chef de Mission et les ressources techniques, identifier, concevoir ou améliorer les outils et les documents concernant les activités et leur capitalisation.
PROFIL RECHERCHE
Formation et expérience demandées : Formation initiale liée à la santé publique et/ou réadaptation physique ; Deux ans minimum d’expérience en gestion de projet, si possible dans le domaine du handicap ; Expérience des missions d’urgence indispensable ; Expérience souhaitée en plaidoyer ; Expériences confirmées en management d’équipe ; Capacité à travailler sous pression et dans un contexte d’insécurité permanent ; Maîtrise des outils de gestion de projet (notamment la méthode du cycle de projet, cadre logique, budgets, etc.) ; Maîtrise totale de l’environnement Windows ; Maîtrise du français et de l’anglais obligatoire.
Qualités personnelles : Sens des priorités et des responsabilités, forte capacité organisationnelle ; Très bonne communication verbale et écrite ; Excellente capacité d’analyse et de prise d’initiative ; Excellente capacité à travailler de manière autonome ; Grande diplomatie et maturité, bonne capacité de négociation avec des autorités administratives et militaires, dans le respect du cadre éthique; Forte capacité de travail, rigueur, sens pratique ; Autonome et sens du travail en équipe ; Motivation sincère pour l’engagement humanitaire.
CONDITIONS DU POSTE : Logement : Basé à Goma Logement en collectivité pris en charge par Handicap International Transport, R&R tous les 3 mois
Santé : Couverture médicale (CFE + mutuelle) + assurance rapatriement
Statut : Salarié ou volontaire selon expérience : • Salariat : A partir de 2050 euros bruts + 457 euros net d’indemnité d’expatriation/mois • Volontariat : Volontariat de Solidarité Internationale : 750 ou 850 euros d’indemnité par mois + allocation de vie sur place (« per diem »)
How to apply:
Pour postuler, envoyer CV + lettre de motivation sur l’email suivant : officerh2@handicap-international.orgavec en objet votre NOM/Prénom/RRMP/RDC
Chef de Projet RRMP - RD Congo - DAU
Reviewed by Unknown
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11:19:00 AM
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