TITRE DU POSTE
Chef de projet (Protection/WASH)
· Lieu : Baraka/Fizi, Sud Kivu
Sécurité : A Baraka et/ou Uvira, ou l’expatrié est basé, la ville est tranquille, en dehors d’une petite criminalité urbaine typique des villes. On n’a pas des nouvelles par rapport à d’éventuels groupes armés dans les environs de la ville, qui d’ailleurs est protégée par les FARDC (Forces Armées de la République Démocratique du Congo) en collaboration avec la Monusco). Dernièrement il y a eu des désordres causé par des ex-FARDC liés à Bosco. Toutefois à présent la situation parait tranquille.
Le projet se développe dans la territoire de Fizi ou les rapports avec les groupes armés sont bons et la situation est instable mais d’une manière structurelle, ce qui rends assez facile d’y travailler.
La situation humanitaire dans la province du Sud-Kivu reste globalement tributaire du contexte général marqué par la persistance des activités des groupes armés et des opérations militaires. Il faut noter aussi 2 événements/crises importants produits depuis dans le trimestre 1 de l’an 2012 : attaques FDLR à la population en représailles des actions commises par les Ray Mbutomboki et la défection des militaires FARDC ex-CNDP dans les FARDC.
Dans ce contexte, les déplacements des populations demeurent fréquents, avec une ampleur sans cesse croissante du phénomène des déplacements pendulaires. Les mouvements de retour qui sont signalés ça et là sont, en général, très précaires vu la récurrence des attaques par des acteurs en armes.
Le territoire de Fizi, majoritairement dans les hauts plateaux, est l’un des territoires de la province les plus touchées par cette situation. Les groupes armés Yakutumba (qui, depuis le mois de mars 2012 auraient intégré les FARDC) et les FDLR auteurs de plusieurs abus dans ce territoire, justifient une forte présence des troupes FARDC qui se livrent elles aussi à diverses exactions sur les populations civiles. La présence des rebelles burundais est aussi signalée dans la partie limitrophe avec le Burundi et les moyens et hauts plateaux de Fizi où des alliances entre groupes armés ont été rapportées. A ces facteurs purement sécuritaires s’ajoutent des problèmes d’accès aux zones enclavées
· Durée: 01 Novembre 2012 au 30 Octobre 2013
· Départ : Debut Novembre
· Bailleurs : Pooled Fund (Nations Unies – OCHA)
· COOPI dans le pays : La première intervention de COOPI en République Démocratique du Congo (ex-Zaïre) remonte aux années ’70 et l’action s’est principalement située dans le Kivu pendant de nombreuses années. Suite aux changements de la situation dans le Pays et aux problématiques nées, les activités de COOPI se sont déplacées dans les régions de conflits afin de mettre en œuvre des programmes d’urgence aux populations déplacées et victimes de la guerre. En raison de l’évolution du contexte général en cours dans certaines provinces du Pays, COOPI s’est aussi engagée dans la gestion de projets pluriannuels afin d’assurer une phase de transition de l’urgence au développement dans divers domaines, afin de garantir un développement harmonieux et durable.
· Description du projet
Titre du projet : Programme multisectoriel de prévention/protection et d'approvisionnement en EHA pour la population affectée par les conflits armés, vivant à Ihembe et Luhago en Province du Sud Kivu Période du projet : 01 Novembre 2012 au 30 Octobre 2013 Cluster/Secteur : Protection-Wash Durée du projet : 12 mois Budget total USD 695 447
Impact du Projet (objectif général du projet):
La prévention/protection et Réduction des risques de transmission des maladies d’origine hydrique à la population affectée par les conflits armés sont assurées dans le 12 mois du projet
Effet(s) du Projet (objectifs spécifiques du projet) :
Effet 1. A la fin du projet, un environnement protecteur favorable pour les enfants vulnérables de la communauté (ESFGA, ENA/ES, etc.) est effectif.
Effet 2. L’accès en eau potable, à l'éducation d'hygiène et aux infrastructures d'assainissement à la population affectée par les conflits armés en respectant les 5 engagements du cluster Wash est assuré.
Produits (résultats attendus à court terme):
R1. 50%, soit 600 cas d’incident de protection d’enfant (MRM/1612) collectés sont référés (selon les standards UNHCR et UNHCDH) aux structures appropriées de réponse humanitaire et de protection
R2. 150 personnes (75F/F&75G/H) au sein des communautés se sentent représentés par leurs structures communautaires et qui attribuent une valeur ajoutée à son existence et à son action
R3. 1 200 personnes dans les communautés ciblées connaissent les structures/organisations de prise en charge psychosociale et médicale
R4. 9 900 personnes (5940F/F&3960H/G) de la communauté cible ont accès à l’eau potable
R5. 4 760 personnes (1 260 latrines collectives + 3 200 latrines familiales+ 300 douches) ont accès à un assainissement décent
R6. 25%, soit 7 500 personnes de la communauté cible sont formées (724) et sensibilisées (6 776) à la promotion/éducation à l’hygiène et les 5 engagements dans la réponse en EHA en intégrant les notions de la prévention/protection des droits humains en général et de l’enfant en particulier.
Justification du projet
Depuis janvier 2012, des viols sexuels massifs à répétition aux femmes/filles et autres incidents des droits humains sont enregistrés dans plusieurs localités de ce territoire.
Ce projet va se focaliser sur le problème des violations des droits de l’homme plus précisément le SGBV à regard des femmes/filles en donnant une réponse en prévention/protection efficace/durable communautaire des droits de l’homme et de la prise en charge temporaire rapide aux victimes des violations sexuelles/sexistes aux populations de la zone de hauts plateaux de Fizi.
Selon les statistiques des différents acteurs de la zone, les groupements et/ou AS de Ihembe et Luhago compte environ 28 300 habitants autochtones/retournées (16 000 à Ihembe et 12 300 à Luhago) et 2218 ménages déplacés à IHEMBE/932 ménages déplacés à LUHAGO de la provenance des localités de Kanoso, Kitumba, Kabuye I, Ngoma I & II, Cirambo, Ikuma, Kasheyi, Kabirhuya, Kifuko, Kahamba, Mupoke, Nyarhubemba, Mupinda, Kasimba, Mushashirhwa, Bushamba du groupement de Iregabaronyi. Ils sont situés dans la ZS de Kaniola à cheval des 2 territoires de Kabare et Walungu en province du SKivu.
Depuis aout 2011, mais intensifié à partir de décembre les populations civiles des axes nord est de Shabuda et Kalehe ont fait l’objet de plusieurs attaques FDLR en représailles des actions commises par les Ray Mbutomboki des tueries, enlèvements, viols, pillages, incendies et destruction des plusieurs villages. La population s’est déplacée surtout dans les zones de santé de Kaniola à Kabare, Kalonghe, Shabuda et de Walungu. Environ 300 000 déplacés ont été enregistrés (Source : OCHA Bukavu) dans la province de Sud Kivu depuis juillet 2011 et dont plus de 70% soit 210 000 déplacés seraient dans les territoires de Kabare, Shabunda, Mwenga, Kalehe et Walungu. Le lancement de nouvelles opérations militaires FARDC et MONUSCO dans plusieurs parties de la province, notamment à l’est de Shabunda, l’ouest de Kalehe, Kabare et Walungu, et dans une grande partie du territoire de Mwenga, laisse penser qu’elles puissent occasionner des déplacements importants de population dans les prochains mois.
Dans la Province du Sud-Kivu, les attaques et les nombreuses violences faites aux populations civiles, en particulier aux femmes, par les différents forces et groupes armés avec 14.948 incidents de protection enregistrés en 2011 et 10.022 cas de violences sexuelles (source : statistiques 2011 de l’IPS).
Dans un tel contexte, ce sont les enfants qui sont particulièrement affectés, soit par le recrutement forcé soit par l’exploitation sexuelle, soit par la séparation familiale (1022 ENA/ES en 2011), et globalement par le déni de jouissance de leurs droits fondamentaux comme l’accès aux soins de santé vitaux ou à une éducation de base.
Dans la zone de santé de Kaniola, la situation des filles est particulièrement préoccupante, les filles sont utilisé comme marchandise par les familles (cas de mariages précoces) et les autres sont utilisés ou exploités professionnellement par les FARDC dans des carrés miniers) et afin ils sont victimes des violences graves (MRM/1612) par les groupes armés (Mai mai, FDLR, FARDC, etc.).
· Termes de référence
POSITION : CHEF DE PROJET
RAPPORT À : CHEF DE MISSION
Il est responsable de l'exécution du projet, en termes techniques et économiques/financiers et de gestion des ressources sur place, dans le respect des procédures de COOPI et du bailleur de fonds. Il s'assure de l'obtention des résultats prévus par le projet dans le maintien du budget.
RESPONSABILITES
· Programmations et gestion des activités: en collaboration avec le staff de projet, il programme et contrôle le cours des activités prévues dans le respect du contrat avec le bailleur de fonds et des procédures du bailleur de fonds et de COOPI.
· Gestion administrative et financière: en collaboration avec l'administrateur de projet/de coordination, il planifie les dépenses à effectuer. Il contrôle périodiquement les dépenses effectuées. Il supervise la comptabilité et la gestion de la(des) caisse(s) et comptes du projet et, en l'absence d'un staff spécifique, il effectue directement la gestion comptable et de caisse/banque en utilisant les instruments mis à sa disposition par l'Organisation (Merlino). En collaboration avec l'administrateur de projet, et en se coordonnant avec l'administrateur de coordination, il prépare le plan achat. Il s'assure du respect des procédures de l'organisation et du bailleur de fonds dans la gestion des achats des biens et services.
· Comptes rendus: en coordination avec le Chef de Mission et l'administrateur pays et avec l'aide de l'administrateur de projet, il assure la préparation, dans le respect des délais, de tous les comptes rendus financiers et narratifs -intermédiaires et finaux- prévus par le projet. Il est responsable en outre de la préparation de toute la correspondance formelle et des demandes de modification du contrat (ex. Modification du budget) du projet qu'il gère.
· Gestion du personnel: En accord avec le Chef de Mission et en respectant les règles /lois du pays et le règlement COOPI dans le pays, il sélectionne le personnel local à employer dans les projets et gère d'éventuelles autres personnes expatriées engagées dans le projet. En utilisant les instruments de l'organisation, il évalue le personnel local employé dans le propre projet et il participe à l'évaluation du personnel du propre projet sur demande son supérieur. Il coordonne et contrôle le travail de tout le staff présent dans le projet dans le respect des procédures de sécurité de l'organisation. Il est responsable de la formation initiale et continue du personnel local qu'il gère.
· Gestion des biens: Il est responsable de la correcte gestion des biens acquis pour le projet aussi bien directement que de la part d'autres bureaux/sièges. Pour les biens acquis par le projet, il maintient à jour l'inventaire en collaboration avec l'administrateur pays.
· Relations Institutionnelles: Relativement au propre projet de compétence, il maintient les relations avec les fonctionnaires des entreprises Bailleurs de fonds, avec les Autorités Locales compétentes pour les aspects relatifs àla gestion de son projet, avec les partenaires de son projet et avec les bénéficiaires dans le respects des lignes de conduite de l'organisation.
· Écriture de nouveaux projets: Sur demande du référent direct et en collaboration avec le personnel du projet, il élabore, écrit et prépare la documentation nécessaire à la présentation de nouveaux projets, dans le respect des processus et des procédures de l'organisation.
· Identification de fonds de cofinancement: Si le projet géré prévoit un cofinancement de la part de l'organisation, en étroite coordination avec le Chef de Mission, il s'active pour identifier sur place de possibles bailleurs de fonds, et collabore à la rédaction de la proposition de projet à présenter.
Note sur la position:
Ex: biens acquis par le siège italien ou par la coordination pays pour le compte du projet
Critères principaux
Diplôme en disciplines liées à la coopération au développement et/ou au secteur WASH et/ou au secteur Protection; Expérience de travail de 3 ans dans la coopération au développement et dans la gestion de projets ; Expérience de travail en Afrique et / ou en RDC et / ou dans des contextes de conflit / post conflit ; Expérience en gestion de projet de WASH et/ou Protection;
Profil du candidat
Diplôme en disciplines liées à la coopération au développement et/ou au secteur WASH et/ou au secteur Protection; Expérience de travail de 3 ans dans la coopération au développement et dans la gestion de projets ; Expérience de travail en Afrique et / ou en RDC et / ou dans des contextes de conflit / post conflit ; Expérience en gestion de projet de WASH et/ou Protection; Bonne connaissance du français ; Connaissance excellente de Office, et pratique dans l’utilisation de bases de données comptables ; Capacité de gérer du staff local ; Grande capacité de organisation ; Capacité de travailler en équipe et par objectifs ; Capacité de travailler dans un environnement multiculturel ; Capacité de se rapporter avec les collaborateurs et de les former ; Respect des procédures imposées ; Intérêt et motivation à travailler dans une OnG en en respectant les valeurs et les principes.
Renseignements pour les candidats avec famille :
Sécurité: Instable Family station: NON Structures sanitaires : N/A Ecoles : NON
Autres renseignements :
Nombre d’expatriés avec qui partager le logement: N/A Logement/compound (chambre/toilette): OUI
L’expatrié/e aura à sa disposition une maison COOPI qu’il devra partager avec ses collègues expatriés (femme de ménage/cuisinier, eau, électricité seront à la charge de COOPI)
Les frais pour la nourriture seront à sa charge. Il/elle pourra aussi bénéficier de l’équipement informatique, de la communication et des moyens de déplacement de la base COOPI.
Chef de projet (Protection/WASH)
Reviewed by Unknown
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12:27:00 AM
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