Dans le cadre du développement de ses activités, la CTB recherche un (h/f):
Expert en Transports et Voies de Communication pour la RD du Congo
Appui au Cabinet du Ministre des Transports et Voies de Communication dans l’élaboration et la structuration ses politiques stratégiques
Réf.: RDC/03/020-7
Lieu d’affectation: Kinshasa, RDC Durée du contrat: 24 mois Date probable d’entrée en fonction: troisième ou quatrième trimestre 2011 Package salarial mensuel: entre 5.131,61 euros et 8.455,04 euros (en ce compris le salaire brut mensuel et les avantages liés au statut d'expatrié: primes d’éloignement et de pénibilité). Le salaire est calculé en fonction de la composition de ménage et de l’expérience professionnelle pertinente.
Contexte:
Sur le plan des voies de communication, la RDC se caractérise par: - un réseau fluvial et lacustre important qui dessert les provinces du Bas-Congo, de Kinshasa, du Bandundu, de l’Equateur, de la province Orientale, du Maniema, du Kasaï Occidental, du Katanga et des Kivu; - un réseau ferroviaire couvrant le Bas-Congo, la province de Kinshasa, le Katanga, les deux Kasaï et la province Orientale; - un réseau aérien connectant les plus importantes villes du territoire national; - un réseau de routes nationales, provinciales, locales, de pistes rurales et dessertes agricoles; - des ports fluviaux et maritimes répartis sur le bas-fleuve (Banana, Boma, et Matadi), le bief moyen (avec les principaux ports de Kinshasa, Mbandaka, Ilebo, Lisala, Bumba et Kisangani).
Face à la détérioration de ces infrastructures de mobilité, le concert des nations, y compris la RDC, a entrepris d’élaborer des programmes d’urgence (PMURR) couplés à des programmes de développement (PMPTR), le tout dans une philosophie de développement (DSRP, suivi de DSCRP) répondant à des objectifs généraux (Objectifs du Millénaire pour le Développement). Un certain nombre d’interventions ont pu être identifiées au profit du système de transport de la République, sans toutefois beaucoup concerner le ministère des transports, mais plutôt le ministère des travaux publics et infrastructures.
Le ministère des transports assure la tutelle technique des entreprises publiques vouées à la mobilité des personnes et des biens sur l’ensemble du territoire, ainsi que des instruments d’entretien de ces voies de communication. Ces entreprises sont: - L’Office National des Transports (ONATRA), qui assure de l’exploitation et de la manutention portuaire maritime et fluviale, de l’exploitation ferroviaire, du transport fluvial ainsi que des activités de construction navale. Son réseau s’étend de la façade maritime jusqu’à Kisangani et Ilebo, exploitant ce que l’on a qualifié «Voie Nationale» ; - La Régie des Voies fluviales (RVF), qui assure le balisage et le dragage du fleuve Congo, de Kinshasa à Ileba et Kisangani; - La Régie des Voies Maritimes (RVM), qui assure le balisage, dragage, pilotage dans le bief maritime; - La Régie des Voies Aériennes (RVA), qui assure la gestion et l’exploitation de 54 aéroports sur l’étendue du territoire, ainsi que l’ensemble des aides à la navigation aérienne; - La Société Nationale des Chemins de fer du Congo (SNCC), qui assure la gestion, l’exploitation et l’entretien de la voie ferré entre Ilebo et la frontière zambienne, entre Kolwezi et la frontière angolaise, entre Kolwezi et Kindu, ainsi qu’une connexion vers le Lac Tanganyika. La SNCC exploite également de la navigation fluviale et lacustre; - Le ministère des transports est également doté d’une administration qui a un rôle réglementaire et normatif.
Des tentatives d’amélioration de la structure des entreprises publiques furent tentées par le Gouvernement. Ces essais ont été matérialisés par des contrats d’assistance technique visant à ‘stabiliser’ la gestion des entreprises publiques principales, confiée à des entreprises occidentales. Il ressort que les résultats sont particulièrement décevants. Une des causes de cet échec est l’absence d’une politique thématique cohérente du transport, ainsi qu’une défaillance dans le suivi et la coordination de cette assistance technique, notamment au niveau du cabinet ministériel des transports.
En effet, le Ministère des Transports nécessite des investissements extrêmement importants qu’il lui faut développer, et il pense qu’un apport extérieur renforcera sa crédibilité auprès des institutions internationales, pour l’aider à mieux répondre aux objectifs et préoccupations suivants:
A court terme: - La définition d’une politique thématique et une stratégie multimodale et intégrée des transports, en ce compris les connections avec le réseau d’infrastructures routières, de pistes rurales et de desserte agricole; - La définition d’une politique de coordination des efforts dans les secteurs porteurs de développement que sont : l’agriculture, les forêts, les mines principalement; - La contribution à la modernisation du système de transport, permettant de créer un levier dynamique sur le respect de l’environnement, par des équipements mieux entretenus, des méthodes améliorées d’entretien de la voie ferrée ou l’application de normes internationales dans le secteur de l’aviation civile; - La dynamisation et la structuration de cabinet ministériel en vue de le profiler comme l’unique centre de décision, d’impulsion et de coordination de la mise en œuvre de ces politiques définies, et non une chambre d’entérinement des décisions prises dans les entreprises publiques notamment.
A moyen terme: - La réalisation d’un audit global permettant une actualisation des besoins et l’identification des moyens à mettre en œuvre à court, moyen et plus long terme pour pallier les défaillances enregistrées. Cette activité nécessitera de la créativité et une très bonne connaissance du fonctionnement du ministère pour motiver et convaincre les bailleurs d’accompagner la ministre dans son défi de reconstituer une épine dorsale de transport sur l’ensemble de la République; - Dresser des options créatives allant de la reprise en mains par l’Etat propriétaire, le partenariat avec le secteur privé, des options mixtes ou encore la privatisation, selon les options retenues par le Gouvernement de la République dans sa politique visant les partenariats publics-privés; - Promouvoir auprès de la communauté internationale la nécessité de participer substantiellement au financement des infrastructures prioritaires qui seront définies dans le plan de transport national.
A long terme: - S’assurer que les diverses entreprises publiques auront retrouvé une place dans la chaîne logistique du transport, et que les ruptures de charges seront moins pénalisantes qu’actuellement; - S’assurer que les mécanismes de facturation soient plus transparents pour les usagers des services prestés par ces entités de transport; - S’assurer que le ministère des transports réalisera effectivement ses missions de développement socio-économique national, et contribuera réellement au développement régional et international.
Fonction:
En vue de la réalisation de ces objectifs ambitieux mais nécessaires à l’amélioration structurelle du ministère des transports, et à son repositionnement comme pièce maîtresse dans l’échiquier socio-économique de la reconstruction nationale, le ministère sollicite dès lors le concours d’une expertise spécifique, dont les missions incluraient, de façon non limitative: - Participation à l’élaboration et à la structuration d’une nouvelle politique stratégique multimodale pour le ministère des transports et voies de communications, par la mise en évidence des dysfonctionnements internes au ministère, ainsi que des anomalies dans le comportement du secteur marchand, au regard de la pratique internationale; - Assistance à la rationalisation des activités de certaines régies et entités du ministère des transports et voies de communications (en particulier Groupe d’Etudes des Transports, Office de l’Equipement Banana-Kinshasa et Autorité de l’Aviation Civile); - Assistance à la configuration d’une politique de partenariats avec le secteur privé, dans le cadre de la réforme des entreprises publiques, telle que décidée par le gouvernement de la République Démocratique du Congo; - Définition et mise en œuvre d’un plan de développement du transport urbain par rail à Kinshasa, s’appuyant sur le dossier de Chemin de fer urbain sous financement de la Belgique; - Initier toute autre politique, notamment dans le domaine ferroviaire, maritime, aérien et du transport fluvial, en concertation et sous la responsabilité directe du Ministre; - Réaliser toute autre mission jugée utile par le Cabinet dont : assurer la promotion de ministère en vue d’améliorer le financement de ses infrastructures et outils de production.
L’expert recruté sera installé au sein des locaux du Cabinet du Ministre et dépendra directement du Ministre auprès duquel il rendra un rapport trimestriel de ses prestations. Il élaborera des notes techniques d’avis et de suivi du secteur à son initiative et tout autre à la demande du Ministre. Il effectuera également les missions à l’intérieur du pays comme à l’extérieur.
Suivi et rapportage
L’expert établira à la fin de chaque trimestre à l’intention du Ministre un rapport de ses prestations, qui après approbation la transmettra à la CTB. Toutes les missions ainsi que les ateliers organisés sur l’initiative de l’Expert feront l’objet d’un compte rendu détaillé. L’expert rendra à la fin de ses prestations un rapport final dans les mêmes termes que précédemment exprimés.
Missions
L’expert(e) aura pour mission d’appuyer le Cabinet du Ministre dans l’élaboration et la structuration des politiques stratégiques du secteur. Il veillera particulièrement à: - Participer à l’élaboration et à la structuration d’une nouvelle politique stratégique multimodale (fer, mer, fleuve et air); - Apporter une assistance technique à la rationalisation des activités de certaines Régies et Entités du Ministère (Groupe d’Etudes des Transports « GET », Office de l’Equipement Banana-Kinshasa « OEBK » et l’autorité de l’Aviation Civile « AAC »); - Fournir une assistance technique à la mise en œuvre d’une politique de partenariat avec le secteur privé, dans le cadre de la réforme des Entreprises Publiques; - Supporter la mise en œuvre dans la Ville de Kinshasa, d’un Plan de Développement du Transport Urbain Route-Rail, s’appuyant sur le chemin de fer urbain.
Profil:
Diplôme requis: - Etre détenteur d’un diplôme universitaire, de préférence en rapport avec l’économie ou l’ingénierie de transport.
Expérience requise: - De préférence 10 ans d’expérience professionnelle, dont 5 années récentes dans une fonction avec orientation stratégique (multimodale et intégrée) dans le secteur des transports et voies de communication; - Avoir effectué des prestations au sein d’un cabinet ministériel ou une administration au niveau central en Afrique subsaharienne idéalement (en RDC de préférence) ou autre pays en développement; - Une expérience dans la gestion de cycles de projets.
Compétences techniques requises: - Disposer d’une bonne connaissance du cadre institutionnel congolais, et en particulier du secteur multimodal de transport et des termes de réforme des entreprises publiques actuellement en cour; - Disposer d’une bonne connaissance des institutions financières internationales présentes en RDC, notamment la Banque Mondiale, l’Union Européenne ou la coopération belge; - Maîtriser les outils informatiques de bureautique de base; - Maîtriser la langue française (parfaitement) et l’anglais (professionnel).
Compétences comportementales souhaitées: - Capacité d’écoute, de compréhension et d’empathie; - Volonté de partager ses connaissances, tant par écrit (guide, rapport, manuel,…) qu’oralement; - Focalisé sur les résultats : cherche des solutions concrètes dans des environnements compliqués à des problèmes organisationnels; - Intérêt pour le programme et volonté de s’engager à long terme dans la poursuite de son succès; - Sens de l’organisation; - Prêt à se déplacer fréquemment à l’intérieur du pays.
Intéressé(e) ?
Postulez au plus tard le 12/06/2011 via notre site Web : www.btcctb.org en utilisant notre cv standardisé dont vous trouverez le modèle dans la page « offres d’emploi », et une lettre de motivation. Pour toute question supplémentaire, contactez-nous au 02/505 18 65.
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